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Le génie, en définitive, n'est guère plus que la faculté de percevoir sur un mode inhabituel.

William James
Précis de Psychologie

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Saccade oculaire
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 n.f (angl. ocular saccade)

Mouvement rapide de l'oeil permettant de modifier la direction du regard vers un nouveau point de fixation. La saccade oculaire amène l'image du point d'intérêt de la scène visuelle sur la fovéa, permettant ainsi une intégration et une analyse plus fine de l'information visuelle.

Les saccades sont des mouvements oculaires simples, rapides, balistiques, permettant de maximiser la prise d'information en ciblant l'élément visuel intéressant sur la partie de la rétine la plus appropriée, la fovéa. Elles se distinguent des autres mouvements oculaires que sont les mouvements de poursuite continue, les mouvements de vergence et les mouvements vestibulo-oculaires. Les saccades se composent de trois propriétés : 

  • la durée de la saccade : extrêmement rapide (des mouvements allant jusqu'à 900 degrés de rotation par seconde) 
  • leur direction. La majorité des saccades se font horizontalement, mais les saccades peuvent également se produirent verticalement ou de manière oblique
  • leur amplitude (en degré) : l'amplitude peut être réduite, c'est généralement le cas lors de la lecture, mais peuvent également être d'amplitude supérieure, par exemple, lors de l'exploration visuelle d'une scène, d'une pièce.

Substrat anatomique de la saccade

Les saccades mettent en jeu un nombre restreint de muscles (6) dont la contraction permet au mouvement de s'effectuer dans n'importe quelle direction. De nombreuses régions cérébrales sont concernées, allant des cortex frontaux, notamment pour les commandes motrices, au cortex occipital, le colliculus supérieur, le pulvinar, le thalamus et les ganglions de la base, mais également le cervelet. Plusieurs circuits interviennent (cortico-baso-thalamo-cortical pour la prise d'information, par exemple) et rendent ces mouvements étonnamment complexes du point de vue de leur substrat cérébral. Plusieurs propriétés s'en dégagent cependant : si les saccades sont des mouvements réflexes, elles peuvent être inhibées ou initiées de manière volontaire. Les saccades sont des mouvements balistiques (une fois déclenchées, elles ne peuvent être arrêtées), mais en cas de déplacement de la cible pendant la saccade, ou si le mouvement était incorrect, une nouvelle saccade est immédiatement initiée pour corriger l'erreur.

Lecture et mouvement

Les saccades ont été largement étudiées dans le cas de la lecture ou dans le cadre d'études sur la prise d'information d'une scène visuelle, notamment dans la publicité. Certains experts (Abrams, 1992 ; Cooper et Hockberg, 1994) estiment que l'on en effectue 150.000 à 200.000 par jour, principalement lors de la lecture, pour laquelle les saccades constituent un élément essentiel.
 
Les saccades correspondent à un écart d'environ 7 caractères et distinguent nettement les bons des mauvais lecteurs. Le bon lecteur effectue des pauses relativement rapides entre deux saccades (de l'ordre de 200 millisecondes) et effectue des saccades amples lors de la lecture. Le mauvais lecteur prend plus de temps lors des arrêts (fixation oculaire) et effectue plus régulièrement des saccades de régression, revenant à une information visuelle antérieure dans le décours de la lecture. 
 
Chaque saccade est relativement fixe, dure de 25 à 35 millisecondes au cours desquelles plus aucune information visuelle ne peut être prise. Le rapport amplitude/vitesse de saccade étant stable, on en déduit que la vitesse programmée pour la saccade dépend presque exclusivement de l'amplitude angulaire nécessaire à atteindre le nouveau point de fixation. Cette programmation motrice est de l'ordre de 200 millisecondes. L'amplitude, lors de la lecture, ne dépend donc pas de la distance à laquelle on lit : les "sauts" allant d'un point de fixation à un autre concernent un nombre relativement fixe de caractère (7 à 9 en moyenne) quelle que soit leur taille et leur taille relative.

A noter :

  • La taille des saccades oculaires en situation de lecture ne doit pas être confondue avec  l'empan perceptif, d'environ 4 lettres vers la gauche jusqu'à une quinzaine vers la droite) qui correspond en quelque sorte à l'acuité visuelle en situation de lecture, c'est-à-dire les limites pour lesquelles l'information visuelle peut prendre un sens. Cet empan et la taille de la saccade sont cependant liés du fait que les saccades se construisent à partir de l'information visuelle perceptible.
  • Lors du sommeil paradoxal, les Rapid Eye Movements sont principalement des saccades oculaires, horizontales, contrôlées par ailleurs par la formation réticulée pontique, impliquée dans la vigilance. La formation réticulée du mésencéphale intervient quant à elle dans les saccades verticales.

Dernière mise à jour : ( 09-01-2009 )
 

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