n.m. (angl. Aubert effect)
Déviation subjective, dans l'obscurité et si l'on est incliné, d'une ligne lumineuse verticale, dans le sens inverse de l'inclinaison.
Décrit en 1861 par Aubert, cet effet traduit vraisemblablement le conflit des informations somesthésiques et des autres modalités (vision mais également informations gravitaires provenant d'autres organes tels que l'estomac). Il en résulte des erreurs de perception subjective : le sujet a l'impression, par exemple, s'il incline la tête et en l'absence d'autres références visuelles (dans le noir), qu'une ligne verticale est inclinée dans le sens opposé à la propre inclinaison du sujet. Sa propre verticale subjective est donc inclinée du côté où il s'incline.
Cet effet disparaît en lumière normale, également chez des héminégligents orientant leur tête du coté lésé[1]. De plus, cet effet semble exacerbé en l'absence de stimulation gravitaire, par exemple, lorsque le corps est immergé dans l'eau[2]. Bien que sujettes à précaution, ces informations confirment le rôle probable de la somesthésie tactile et intéroceptive, dans la conscience gravitaire (la perception de la gravitation, intervenant dans l'équilibre, notamment).
L'effet Muller se présente comme le contraire de l'effet Aubert.
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