n.f. (angl. athetosis)
Trouble de la motricité caractérisé par la présence parasite de mouvements relativement lents, sinueux (impression d'enroulements, de torsion), incontrôlables et continus, liés à l'atteinte des noyaux gris centraux.
L'athétose peut avoir de nombreuses origines : génétique, médicamenteuse, vasculaire, métabolique, anoxique chez l'enfant... Elle se constate aisément par les mouvements quasi continuels et étranges, principalement du tronc, du cou et des membres antérieurs, donnant une impression de torsion de ces membres ou de flexion-extension du cou. Ce symptôme est régulièrement associé à une chorée pour laquelle les gestes sont brusques, désordonnés (choréathétose). Les membres postérieurs peuvent être touchés, entraînant des troubles de l'équilibre et de la marche. Un électromyogramme permet de mettre en évidence les défauts de coordination de muscles antagonistes.
Plusieurs affections peuvent présenter une athétose : la Chorée de Huntington, un AVC touchant les noyaux gris, un traitement médicamenteux à base de L-dopa ou de phénothiazine (athétose réversible), une démence neurodégénérative, un ictère grave familial.. Les mouvements continus empêchent le repos, hors période de sommeil. Stress, fatigue, concentration, exacerbent les symptômes en diminuant le contrôle volontaire des mouvements. Le traitement se base donc principalement sur les anxiolytiques et anticonvulsivants (diazépam), la rééducation par kinésithérapie pour augmenter le contrôle musculaire volontaire, les relaxants musculaires (dantrolène).
Chez l'enfant une anoxie ou un ictère nucléaire du nouveau-né (dépôt de substance biliaire, et défaillance hémolytique), peuvent provoquer la lésion des noyaux gris, entraînant une athétose quasi-permanente associée à d'autres symptômes typiques (mouvement involontaires des yeux, diminution de l'audition repérable après quelques semaines, jaunisse dans le cas de l'ictère).
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